Comment partir ?

 

Aux questions « Pourquoi » et « Quand » succède rapidement celle du « Comment » partons-nous ?

 

Malgré l’attrait certain de la traversée de l’Eurasie à cheval à la manière de Sylvain Tesson, cette solution a été rapidement écartée faute de maîtrise suffisante de ce genre de monture.

La Fiat Topolino de Nicolas Bouvier s’est également vite avérée inadaptée à une famille de 5 et tout son bardas. Pour les mêmes raisons, la mobylette d’Ernesto Guevara a montré ses limites dans pareille expédition.

Marie a vite refusé la solution de la marche à pieds proposée par Alexandre Poussin, réduisant ainsi à néant notre souhait de poursuivre un peu plus loin notre pèlerinage vers Compostelle démarré il y a plus de 10 ans maintenant.

Idem pour le vélo ; il y aurait eu, à coup sûr, trois passagers clandestins qui n’auraient jamais pédalé ! Quant aux pirogues, radeaux, skis tractés par un cerf-volant et autres embarcations de l’incroyable aventurier Mike Horn… ils n’ont, curieusement, pas fait l’unanimité.

              

 

Et puis il y a eu le voilier… Bercés par les histoires et les chants de marins, les écrits d’hommes libres (et notamment le vagabond des mers, Bernard Moitessier), les récits d’illustres aventuriers, les photos de paysages paradisiaques d’Antoine, les performances des navigateurs des temps modernes de La Route du Rhum ou du Trophée Jules Verne, l’idée d’embarquer à 5 sur un catamaran (Jeanne ayant exigé un trampoline et Marie n’aimant pas aller à la gîte) et de sillonner les mers du globe nous a un temps séduits, au point d’arpenter les allées du Salon Nautique de Paris et fréquenter les pontons bretons. Mais le Machu Picchu s’avère peu navigable et Gaëlle a reculé devant la perspective de traverser l’Atlantique depuis le port de Loctudy. Nous nous contenterons donc, durant ce tour du monde, de caboter entre les îles du Pacifique (Fidji, Samoa, Marquises, atolls polynésiens). Mais Arnaud ne plie pas définitivement ses cartes marines et l’appel du large, né des voyages d’Ulysse et des aventures fantastiques de Sindbad le marin, des découvertes de Magellan, des cartes de James Cook, des périples de Bougainville, des croisières de Jack London ou des aventures d’Henry de Monfreid, reviendra le titiller, c’est certain !

 

Bref, nous avons opté pour carrosse un plus / un peu moins encombrant (c’est selon) et un poil moins élégant : le camping-car ! Arnaud n’a, en effet, pu refuser à sa douce épouse le charme d’une salle de douche privative, ni à sa bruyante progéniture le confort de chambres séparées !!! Nous nous entasserons donc à 5 dans 7m² en balisant le parcours pour espérer réduire le nombre de jours de pluie, en renonçant aux « va dans ta chambre te calmer un peu » et en se promettant d’apprécier, comme ont l’habitude de le dire les Tourdumondistes, le grand jardin qu’est le monde !!!